
Un vent de sel,
froid mais pas en colère,
écorne les sapins vacanciers.

Jeux d'aquarelle.

Aujourd'hui c'était la première neige.
Quelle sensation d'immensité que de se sentir chez soi.
Le village sous la neige de novembre.



Petite virée en Gaspésie, un deux jours en accéléré d'intensité et de tout simplement vivre. Des falaises à n'en plus finir, des rivières fortes, larges et sauvages, les Appalaches comme oreiller, le tambour des gélinottes huppées, le fleuve, la mer, la mer.




À notre retour, direction Parc du Bic parce qu'il faisait vraiment très beau et que le soleil n'était pas encore couché. Et croyez-moi oui ou non, le Bas-Saint-Laurent n'a absolument rien à envier à la Gaspésie. C'est ce que je me suis dis.







Le chemin derrière chez moi n'est pas peu fier. Il se la joue grave avec ses larges marches en bois qui longent les anciens remparts de la ville. Il fréquente les joggueux fluorescents soucieux de l'exploit bon marché et avide de petites secondes. Et il s'acoquine volontier avec les vieux touristes arborant le chapeau de l'explorateur colonialiste. Moi, je m'en méfie. Ses marches sont pour la plupart trop hautes et ses pierres peu stables, petits pièges en pain d'épice. Si je le grimpe, c'est pour me rapprocher du chant des oiseaux, le printemps n'est pas tout à fait silencieux. Jura 2022.






Arrêter son mouvement.
S'allonger sur le sol.
Se vêtir de nuit,
Puis ; allumer les étoiles.
Danser, danser, danser maintenant.
Jura 2021.

Envolée en chemin,
mes pieds bien au sol,
je divague.
Être marcheuse,
quel drôle d'étonnement.
Jura 2022.